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PETIT BAGEL
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5 janvier 2009

15 jours plus tard...

Je n’ai pas retrouvé tout de suite Paris. Il fallait une transition.

Comme un flirt après une rupture. Quelque chose qui vous fait oublier que vous avez rompu avant que ca vous revienne cruellement un beau matin.

L’avion s’est posé. Le périph et mon père m’ont conduit jusqu’à la porte de Champerret et jusqu’à ma rue française.

De ma fenêtre j’ai mal vu Paris parce il faisait tout gris. Puis je suis repartie au Mexique quelques heures plus tard.

Pas le temps de penser. Pas le temps de savoir que New York ne m’appartenait plus.

Nous sommes partis les 18 autres membres d’une des mes quatre familles et moi.

Un délicieux voyage que je recommande au passage de cette ligne.

Pendant ces 10 jours, les couleurs de l’Amérique centrale m’ont fait valser.

Paris était encore si loin et New York encore si prés…

Puis cette fois-ci il a fallut rentrer pour de vrai. Un retour simple. Plus de périphérique direction CDG.

L’avion s’est posé. Toujours ce brouillard et Paris toujours invisible.

Je suis montée chez moi. Mes cousins de New York m’attendaient avec ma mère dans le salon. Je le savais. New York ne pouvait pas être loin.

J’ai pris ma voiture et on est allés sur les champs d’Elysées. Je voulais des touristes et je voulais être une touriste.

Ca tombait bien, mon cousin lui voulait une tasse I Love Paris !

On a marché dans ce gris au ciel bas jusqu’au « Paris pour les touristes ».

Vous avez compris les enfants ? On ne parle pas français nous ! WE DO NOT SPEAK FRENCH !

Ils ont donc acheté en anglais leurs tasses I Love Paris puis un stylo en forme de baguette française. 

Au fond du magasin, une petite boîte de musique. Je l’ai fais jouer et comme la tasse elle m’a dit, I love Paris. Evidemment tu l aimes, t’es qu’une petite boite.

DSC01514

J’ai alors marché dans les rues. J’en ai conclut qu’entre le 29 décembre et le 2 janvier, Paris était un cimetière de sapins de noël décédés.

Le lendemain j’ai senti que j’étais en France parce que tout le monde s’est mis à m’expliquer que ce n’était pas le moment de rêver. Que le monde vivait une crise rare et terrible. Que je ne devrais pas postuler pour ce poste là parce que dans ce secteur personne n’engage. Ni aucun autre d’ailleurs. Qu’on n’était pas là pour déconner. En fait, j’avais le droit d’avoir envie de faire quelque chose de bien de ma vie mais surtout pas le droit de rêver que cela puisse vraiment se réaliser.

Voilà. J’y étais. Toutes ces règles françaises. Ces constitutions de petits rêveurs. Tous ces « tu n’y arriveras jamais » entendus à l’école publique

N'empêche j’étais là. Chez moi. J’avais choisi de rentrer. Paris et moi on ne pouvait pas rester fâchés.

J’ai pris ma Twingo et j’ai roulé. Plus de brouillard. J’ai vu clair en Paris.

Les quais. La concorde. Les lumières du mois de décembre. La durée. C’est vrai que c’était beau. Mais c’était si calme. Pas de passants. Pas de pollution sonore. Pas de taxis.

La ville était mienne.

Ma semaine s’est mêlée aux plaisirs quotidiens dont on oublie le si bon goût lorsqu’on est loin. Flâner chez soi. Chez les autres. Donner rendez vous à des discussions d’amis. Aller danser dans Paris en rencontrant des vieux de la vieille. Les librairies parisiennes. La dictature de la politesse et de l’élégance. Se sentir chez soi. Pour le meilleur. Et pour le pire.

Voilà. Nous sommes lundi et ma vie est ici. En tous cas pour l’instant. 

De New York, j’en garde des choses qui n’appartiennent qu’à New York.

Un ciel terriblement haut et terriblement éclairé. Une énergie renversante. Du bruit, incessant, pesant, étouffant. De la sympathie humaine, naturelle. Une envie quotidienne de réussir. D’y arriver. De penser que tout est possible.

Ce kaléidoscope dans lequel chacun peut s’y retrouver.

De New York, j’en garde ce trompe l’œil posé sur mon bureau. Je m’y perds quand j’aimerais y être à nouveau. Quand je manque d’énergie. Quand je doute. Quand mes rêves redeviennent français.

DSC01561

Et entre deux buildings je me souviens alors de cette phrase écrite en caractère gras dans une librairie….

« Rien au monde ne peut remplacer la persévérance. Le talent ne le peut pas, il n y a pas plus banal que des hommes talentueux en situation d’échec. Le génie ne le peut pas, génie incompris est presque un pléonasme. L’éducation ne le peut pas, le monde est plein de paumés éduqués. Seules la persévérance et la détermination le peuvent »

Voilà. C’est çà que je garde de New York.

 

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Commentaires
N
Bon quand est ce que tu ty remets a ecrire?! I miss it!
E
C pas vrai!!<br /> C ta cousinE ki a achete la tasse i love paris!!
H
Eh oui! Un pays ou plus de 60% des jeunes rêvent d'être fonctionnaire, et savent déja calculer leurs points retraite, est un pays ou "tu n'y arriveras jamais"...
C
sympatikkkkk<br /> on a toujours l'impression que c'est mieux ailleurs .....
G
j'ai aimé.......
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PETIT BAGEL
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